En 1837, la ville d’Aix-en-Provence cherchait une solution pour la réalisation d’un projet de fourniture d’eau.
L’épidémie de choléra de 1834 qui avait ravagé Marseille et la Haute-Provence avait fortement marqué l’esprit des populations. La fourniture d’eau potable en qualité et en quantité suffisantes était une des conditions pour qu’un pareil fléau ne se propageât pas à nouveau. Aix ne disposait alors que de ressources éparses qui fournissaient dix litres par jour et par habitant.
Lors du Conseil Municipal d’Aix du 3 octobre 1838, le maire informa l’assemblée que François Zola, ingénieur d’origine italienne lui proposait la construction d’un barrage sur la Cause pour fournir 5m3 qui serait acheminé par un canal de 7km. L’accord de la municipalité fut obtenu fin 1838. Mais l’agrément définitif ne fut donné qu’en 1844.
La conclusion de l’affaire fut retardée par l’opposition du Marquis de Gallifet (1790-1854) qui possédait des terres près du barrage, et qui utilisait pour partie les eaux de la Cause, au moyen d’un petit barrage de dérivation.
Ce barrage voûte destiné à contenir l’eau de ruissellement de Sainte-Victoire fut réalisé en maçonnerie de moellons ordinaires provenant à la fois du barrage et d’une carrière située à proximité du chantier
L’oeuvre réalisée par François Zola était entièrement originale pour l’époque et pas seulement sur le plan du génie civil. C’était la réalisation d’une collectivité locale alors étroitement tenue en tutelle par l’Etat qui a agi à sa seule initiative sans l’aide de ce dernier.
Sa construction se termina en 1854 et c’est seulement vers 1870 que la mairie d’Aix le nomma barrage Zola en hommage à son constructeur.